Rodomontade ❖

Ce mot me dit quelque chose, mais où l'ai-je entendu auparavant ? Retrouvez sa définition.


1/ Rodomontade est un terme couramment utilisé en équitation. Il s'agit d'une figure très simple mais particulièrement difficile à réaliser. Le principe est le suivant : l'avant du cheval doit bouger le moins possible, mais ses deux pattes arrières doivent se soulever simultanément, le plus haut possible. La principale difficulté tient donc dans le dosage de la figure (en plus du dressage). En poussant le cheval à monter trop haut ses pattes, il risque d'être déséquilibré et de devoir se mouvoir entièrement. En misant sur la sécurité en ne donnant qu'une faible amplitude au mouvement, le figure risque de ne pas être considérée comme telle, ou les points qu'elle accorde peuvent être diminués.

2/ Rodomontade est un mot familier pour désigner une réprimande à laquelle s'est joint un geste punitif. Il est généralement utilisé pour parler de l'attitude d'un parent envers un enfant : "Infliger une rodomontade". La disparition de la grande tradition de sévices corporels envers les enfants a eu raison de ce terme. En effet, pour subir une rodomontade il faut que le geste ne soit pas réciproque, et soit pratiqué dans un contexte éducatif. Le monde des adultes n'est donc pas concerné par ce genre de pratique, à moins de les nommer torture, ce qui est bien autre chose. On peut rapprocher ce mot de celui de "remontrance", ayant en commun certaines étymologies.

3/ Rodomontade n'existe pas, c'est un piège que j'ai inventé parce que je n'avais pas d'inspiration.

4/ Rodomontade est un terme désuet tiré directement de l'argot d'un français ancien. A une époque où le divertissement n'était guère quotidien et où celui-ci était généralement vulgaire, quand il n'était pas paillard, les bruits corporels venaient avec un enthousiasme partagé détendre l'atmosphère à l'heure du repas. Ceci explique l'existence de termes spécifiques à ces phénomènes, ainsi que leur orthographe phonétique, étant donné leur origine païenne. Comme rodomontade, finalement, qui désignait alors l'éructation tonitruante d'un convive n'ayant bu que de l'eau.

5/ Rodomontade est un mot construit à partir du nom italien d'un personnage d'une pièce de théatre du moyen-âge, Rodomonte, roi algérien courageux, fier et insolent, se répandant en vantardises et auto-congratulations. Depuis, on a pris l'habitude de qualifier les fanfarons des rodomonts, et leur attitude prétentieuse et ridicule de rodomontades.

6/ Rodomontade désigne une fleur de montagne cousine de la rose (du grec rhodon, la rose). Ses fleurs n'ayant pas la splendeur de la rose, la plante n'est que très peu connue, d'autant plus qu'elle n'existe qu'à l'état sauvage et peine à être cultivée. L'arbuste est assez rare et ne perdure que dans des conditions réellement très complexes. Le parfum de ses floraisons est néanmoins couramment utilisé dans la parfumerie de très haut de gamme, afin d'ajouter une touche rosée dans le fond d'un parfum, alors que l'huile de rose ne sert que dans le coeur de celui-ci.

7/ Rodomontade est une machine inventée au début du vingtième siècle, à une époque où ce genre de mot n'était pas encore ridicule. L'outil est réservé aux propriétaires de grands parquets cirés, ce qui explique la méconnaissance du grand public pour celui-ci. Le nom de l'objet est formé de termes expliquant son emploi, puisqu'il s'agit d'une pièce Rotative Domestique pour la Montée de l'Adhérence. Il est par ailleurs amusant de noter que le mot "domestique", à cet époque, était plus utilisé pour désigner l'utilisateur que l'utilisation. Il s'agit donc d'une machine dont la base circulaire, en contact avec le plancher, est munie d'une brosse qui tourne rapidement, afin de délisser la cire et d'éviter les chutes. Les cireuses actuelles incorporent directement ce processus, entraînant la disparition de l'objet dans sa forme indépendante.


Ah, voilà, j'étais sûr que c'était un truc comme ça ! Ca m'étonne qu'à moitié d'ailleurs. Mais je vais quand même aller vérifier dans le dictionnaire, parce que là, ça m'a mis le doute...