Possessif / Jaloux / Indifférent
Samedi, programme chargé. Faire les courses, faire le ménage (pour ne pas avoir à le faire le dimanche), et ce soir, sortie (disons vernissage, nous sommes de la haute). Mais après le repas de midi, le téléphone sonne. Votre femme répond, puis vous annonce que vous allez devoir vous débrouiller sans elle aujourd'hui, parce qu'une de ses amies a un gros problème et besoin d'elle.
3/ Vous faites les courses, le ménage, et une fois tout ceci terminé, vous appelez votre femme sur son portable. Son amie viendra avec vous deux à la fête ce soir, ça lui fera du bien. Pourquoi pas après tout.
2/ Vous la laisser partir, mais, au lieu d'aller faire les courses, vous partez vous aussi réconforter une de vos amies à laquelle votre présence manque. Il n'y a pas de raison après tout.
5/ Vous profitez de son départ pour décrocher votre téléphone afin d'obtenir le numéro de provenance du dernier appel. Puis, vous identifiez le titulaire de la ligne et son adresse. C'est un homme, qui n'habite pas loin. Vous vous rendez sur place et vous placez en sous-marin. De là, vous apercevez votre femme sortir au bras d'un homme. Quel dévotion ! Votre femme éloigne le sujet du chagrin de son amie déprimée. Vous êtes fier d'elle, et partez faire les courses la tête haute.
1/ Vous êtes hors de vous. Votre propre femme ose vous abandonner à une tâche ingrate pour aller on ne sait où voir on ne sait qui. Vous insistez pour aller avec elle, et tant pis pour les courses. Finalement, vous ferez comme d'habitude, prouvant bien ainsi que ce n'était pas si important. Vous êtes fier d'avoir ramené votre femme dans le droit chemin.
4/ Vous demandez à votre femme de quelle amie il s'agit. A votre connaissance, elle n'a pas d'amie qui vous soit inconnue. Le nom de Patrick...sia ne vous dit rien. Patricksia, quel drôle de nom.
La nuit commence à tomber, et votre femme n'est toujours pas rentrée. Comme il va bientôt être l'heure de partir et que vous avez terminé toutes les tâches ménagères, vous commencez à vous préparer, pour gagner du temps. Au détour d'un couloir, vous croisez votre femme, qui sort de sa douche.
4/ Vous la prenez dans vos bras, mais elle s'esquive rapidement. Alors, vous rejoignez la salle de bain, et vous vous demandez quel type de sex toys peut bien nécessiter l'emploi d'un préservatif. Peut-être un emprunt ?
1/ Elle a pris une douche ? Avec qui ? Personne ? Alors pourquoi a-t-elle pris une douche ? Non, elle n'était pas sale, à moins qu'elle vous cache quelque chose ! Vous êtes furieux et envisagez de la quitter.
3/ Vous lui demandez si elle en a terminé avec la salle de bain pour que vous puissiez l'investir (la salle de bains). C'est tant mieux qu'elle soit déjà là, au moins vous aurez moins à l'attendre avant de partir.
5/ Vous vous précipitez dans la salle de bain avec votre loupe favorite. Puis, un par un, vous comparez les poils et cheveux retrouvés sur place. Certains cheveux ont des couleurs totalement improbables. C'est bien la preuve que cette méthode n'est pas fiable : il n'y a pas de blond dans l'appartement.
2/ Elle ne vous a même pas dit qu'elle était rentrée, alors vous faites comme si elle n'existait pas. Puis, vous partez à la fête sans elle. Elle n'a qu'à se débrouiller, puisqu'elle veut se la jouer perso.
Vous arrivez enfin à la soirée (mais si, le vernissage). Au bout d'à peine quelques minutes, votre femme est déjà en pleine discussion avec un groupe d'hommes.
1/ C'est scandaleux ! D'ailleurs, vous faites un scandale. Et elle, elle aimerait que vous discutiez avec un groupe de femmes ? Bon, alors ! Vous décidez de ne plus la lâcher d'une semelle quelques temps.
3/ Vous vous faites la remarque qu'il est anecdotique que vous vous fassiez cette remarque. En plus, cela vous a fait perdre le fil de votre conversation, auquel vous tentez alors de vous rattraper.
5/ Vous vous arrangez pour vous rapprocher progressivement du groupe dans lequel votre femme discute tout en gardant le votre autour de vous. En cinq minutes, vous avez traîné vos interlocuteurs sur la moitié du chemin. Bientôt, vous pourrez prêter une oreille attentive à ce qui se dit à votre femme.
4/ Qu'elle discute avec des hommes ne vous gêne pas. Ca ne veut rien dire. Et même si elle rit sans arrêt avec de grands yeux pétillants et une de ses mains posée sur la poitrine d'un autre, ça non plus, ça ne signifie rien. Il est peut-être vraiment très drôle. De toutes façons, vous n'osez pas vous immiscer dans la conversation, et vous ne le saurez jamais.
2/ Puisque votre femme s'est entourée d'hommes, vous rejoignez la maison close d'à côté, où vous aussi, vous allez vous entourer de femmes. Chacun son truc, et vous, c'est plutôt les femmes.
Au cours de la conversation, une connaissance masculine vous félicite de la beauté de votre femme.
3/ Vous le remerciez de son intérêt pour votre chair et tendre, et lui retournez le compliment avec un sourire entendu.
4/ Encore un homme qui s'intéresse à votre femme ? Décidément, heureusement que vous n'êtes pas jaloux, sinon vous vous poseriez des questions. Et puis de toutes façons, pourquoi est-ce qu'il vous dit ça à vous ? En quoi ça vous regarde ? Ou peut-être que votre femme est déjà au courant ? Non, elle vous l'aurait dit quand même. Sans doute.
1/ Vous collez directement votre poing dans la gueule du provocateur. Non mais il se prend pour qui, lui, de trouver votre femme, à vous, à son goût, à lui ?
2/ Vous pensez en votre for intérieur à quel point la sienne vous plait également, et à la manière dont vous lui avez prouvé, à cette garce, la dernière foi que vous l'avez vue.
5/ Vous demandez cordialement le nom et le prénom du monsieur, le notez dans un petit carnet, et annotez en dessous : "Trouver l'adresse et comparer les trajets, risque faible".
Plus tard dans la soirée, vous voyez votre femme danser un slow avec un autre homme.
3/ Et elle a bien raison. Le slow, c'est pas votre truc à vous, alors qu'elle en profite bien parce qu'il n'y a aucune garantie que ça se reproduise encore à l'avenir.
5/ Vous tentez de vous renseigner, auprès des serveurs, sur l'identité du monsieur. Puis, vous tentez de ressortir son nom dans une de vos conversations avec d'autres personnes, afin d'en savoir plus sur lui. Est-il proche de votre femme ou se voient-ils pour la première fois ? C'est votre énigme pour la soirée.
2/ Vous invitez vous aussi une femme à danser. Vous en profitez pour la serrer très fort. Vous passez votre main dans ses cheveux, puis posez votre visage contre son cou et glissez tendrement en remontant jusqu'à sa tempe, avant de l'embrasser fougueusement.
4/ Vous les regardez en espérant que ce sera la dernière, mais une autre chanson enchaîne et le couple repart de plus belle. Il a ses mains bien basses, et elle sa tête bien contre, mais bon, ça ne sert à rien de se faire du cinéma, de toutes façons, c'est votre femme, et ce n'est pas parce que vous la voyez plus souvent de loin que de près qu'il y a de quoi s'inquiéter.
1/ Vous débarquez sur la piste de danse armé d'un pic à glace, que vous envoyez en direction du couple. Manque de chance, vous touchez votre femme. Alors, vous saisissez une fourchette à cocktail et repartez à l'assaut du prétendant, vous vous occuperez de votre femme plus tard, si elle n'est pas morte avant, ce qui serait bien fait pour elle.
Alors que la soirée s'achève, vous cherchez votre femme. En vain. En passant devant une fenêtre, vous l'apercevez dehors, dans la rue, qui monte dans la voiture d'un autre homme qui démarre bientôt.
1/ Vous menacez de détruire les locaux tant qu'on ne vous aura pas expliqué de qui il s'agit. Tout le monde est au courant mais joue l'innocent, et ça vous révolte. Quand enfin vous comprenez que vous ne tirerez rien des convives présent à la fête, vous rentrez chez vous et jetez toutes les affaires de votre femme par la fenêtre.
2/ En fait, ça tombe plutôt bien, car vous allez pouvoir ramener sans difficulté, et sans scrupules, vos proies de la soirée.
3/ Et bien soit, de toutes façons, vous êtes fatigué, et vous allez rentrer vous coucher. Elle vous expliquera certainement ce qui lui a pris plus tard, quand elle rentrera.
4/ Vous êtes effondré, et pourtant, vous êtes certain que ce n'est rien de grave. Il s'agit probablement d'un cousin et ils ont décidé d'aller voir sa tante, ou quelque chose comme ça. Peut-être même est-elle gravement malade, et vous êtes en train de vous lamenter sur votre sort. Quel idiot vous êtes parfois.
5/ Vous relevez la plaque d'immatriculation. Grâce à votre contact dans la police, vous retrouvez l'adresse en moins d'un demi-heure. Vous louez une chambre d'hôtel en face et sortez vos jumelles pour tenter d'en savoir plus.
Résultats :
Si vous avez une majorité de réponse 1, vous êtes quelque peu possessif. Je dirais même excessivement possessif. En fait, c'est bien simple, si ça ne tenait qu'à vous, votre femme porterait une burqa, même à la maison, au cas où. Enfin, non, parce que ça vous gênerait que ça puisse se voir, à quel point vous êtes stupide. Parce que vous n'assumez pas. Vous n'arrivez pas à vous contrôler. Vous avez beau vous trouver idiot quand vous êtes près d'elle, dès qu'elle s'éloigne vous devenez fou. Et vous croyez que c'est de l'amour. Pourtant, ce n'est rien d'autre qu'un excessif besoin primaire de défendre son territoire. Votre femme, c'est votre territoire. Ca n'a donc rien à voir avec de l'amour, finalement, mais avec de la propriété. Le plus amusant, c'est que vous vous autorisez une vie normale, tout en l'interdisant à votre femme en étant toujours sur son dos. Vous ne vous rendez pas compte à quel point vous êtes égoïste et fatigant. Il se pourrait bien que votre femme vous quitte, et vous aurez le culot d'accuser son prochain amour de vous avoir piqué votre femme, votre bien, votre joujou rien qu'à vous, alors que vous l'aurez perdu tout seul, en essayant maladroitement de ne l'avoir que pour vous. Comme la vie sait se montrer paradoxale parfois, c'est tellement amusant. Pour les autres, évidemment.
Si vous avez une majorité de réponse 2, c'est à se demander si c'est vraiment votre femme. Vous semblez jaloux, mais en réponse à la moindre attitude qui vous semble équivoque, vous réagissez par le mépris, le rejet, et allez voir ailleurs. En fait, vous interprétez le moindre signe comme une excuse à votre infidélité, que vous n'assumez pas. Alors de deux choses l'une : soit vous tolérez les écarts de votre femme, et elle les votres, les choses sont dites, et à vous de voir si vous vous aimez suffisamment pour rester ensemble, soit vous cessez de faire semblant, vous en parlez directement à votre femme, lui demandez d'être peut-être un peu plus attentive à vous, et vivez votre vie de couple un peu plus simplement.
Si vous avez une majorité de réponse 3, vous vivez sans trop vous poser de question. Mais vraiment. Vous profitez de la vie comme elle vient, sans a priori ni faux semblants, sans méfiance ni anxiété. Bref, vous êtes heureux, simplement, de ce que vous avez, plutôt que d'être malheureux de ce que vous n'avez pas ou de ce que vous pourriez ne plus avoir si jamais par hasard quelqu'un vous le prenait. Pour une fois qu'il y a une bonne issue dans un de mes tests, vous n'allez pas vous en plaindre. Surtout si vous êtes tombé dessus !
Si vous avez une majorité de réponse 4, vous êtes plutôt du genre inquiet. Et en même temps, vous passez votre vie à vous rassurer, en répondant vous-même à vos questions. Ce qui est assez incroyable, au final, c'est que vous avez peut-être inventé le mouvement perpétuel. Vous répondez à vos propres questions, mais vos réponses suggèrent de nouvelles interrogations, et vous tournez comme ça, en circuit fermé, depuis bien longtemps déjà. Vous perdez tellement de temps à ça que votre entourage a pris l'habitude de s'occuper sans vous, parce qu'il sait que sinon ils vont se retrouvez cernés par votre cercle vicieux. En tous cas, j'en connais une pour qui vous n'êtes pas du tout un poids. Votre femme. Elle a laissé tomber l'idée de vivre simplement, avec vous, et s'est déjà attelée à vous remplacer. Dans tous les sens du terme, en fait.
Si vous avez une majorité de réponse 5, vous êtes un fameux détective. Peut-être vos conclusions ne sont-elles pas tout à fait exactes, mais au moins vous prenez grand plaisir à y venir. Du coup, ce que peut bien faire votre femme ne vous intéresse pas tellement, tant que vous pouvez garder matière à de nouvelles enquêtes. Est-ce pour cette raison que vous vous voilez la face lorsqu'elle semble pourtant très proche d'un autre que vous ? Vous croyez avoir le contrôle par l'information, mais vous ne faites que subir, finalement. Allez, jouez au privé jusqu'au bout, et allez maintenant noyer votre chagrin dans l'alcool.
Si vous gaspillez votre vie à être prévenant envers tout le monde, il est probable que personne ne gaspillera la sienne pour l'être avec vous.
Si vous n'avez pas tenu un livre entre les mains depuis plus de cinq ans, c'est bien dommage. Vous devriez peut-être vous y mettre, il paraît que ça n'est pas que des mots encrés sur un papier, même si ça y ressemble fortement de l'extérieur.
Si vous avez moins de trois ans, je suis épaté que vous sachiez lire, et que vous ayez lu cet article jusqu'ici. Surtout si vous avec su déterminer qu'il y avait un subjonctif présent dans la phrase précédente. Moins si vous l'avez confondu avec du plus-que-passé ou du futur apocalyptique où c'est des dragons qui seraient les rois dans le monde.
Si vous pensez que le troc est l'avenir de l'homme, alors peut-être pensez-vous que le sport est l'avenir de la femme ? Sinon ce n'est pas grave, on s'en contentera.
Si vous pensez qu'il est super difficile de graver un CD parce que c'est écrit tout petit, sortez de votre caverne de temps en temps, ça vous ferait du bien.