Qu'on rate quelques appels comme le votre n'est rien, lorsqu'on se trouve, comme moi, au paradis. Et non, je ne suis pas là actuellement, je suis repartie sur le terrain, vous savez sans doute à quel point j'aime ça ! Cette fois-ci, c'est au Brésil que j'explore une forêt primaire pour tenter de découvrir de nouvelles espèces. Je me suis donné une semaine sur le terrain, suite à quoi je serai de nouveau joignable... mais très occupée ! Alors prenez votre mal en patience, et, si ce n'est pas d'une importance capitale, laissez-moi le temps de me remettre. Je vous promets que je répondrai à tous vos messages, alors laissez-m'en un, et attendez que je vous recontacte !



Quelle merveille ! Cette forêt est vraiment magnifique. C'est comme si j'étais redevenue sauvage, quelque part. Encore heureux que j'ai emporté de quoi manger, je ne sais pas comment je me serais débrouillée pour déchiffrer moi même ce qui est commestible ou pas dans cet enchevêtrement vivant. Je pense que je vais commencer par chercher un endroit où je pourrais installer mon matériel, sans déranger rien ni personne. Ce n'est pas grand chose, le mieux ce serait un petit coin de sol dégagé. Mais ici, le sol est plutôt fertile. Je vais m'approcher des reliefs un peu plus au Nord, là bas je trouverai sans doute de la roche stérile où je pourrais m'établir.



J'ai enfin trouvé un bon endroit, un très bon endroit, même. Non seulement j'ai pu me poser quelque part sans déranger toute la vie indigène, mais en plus j'ai derrière moi une grotte qui semble assez profonde, et dont le sol penche vers l'extérieur. Ce qui veut dire qu'en cas de pluie diluvienne, je pourrais m'y réfugier en quelques minutes à peine. J'ai commencé à étudier un premier insecte qui ne semble pas répertorié et que j'ai capturé entre deux roches. Mais je ne suis pas à l'aise. J'ai l'impression d'être observée. Parfois, je crois qu'on me regarde dans mon dos, mais lorsque je me retourne, il y a comme un bruit, et je ne vois rien. C'est assez désagréable, mais c'est peut-être la solitude qui me fait cet effet. Je vais me reposer un peu, c'est préférable.



Je n'aurais pas dû être aussi confiante. J'ai dormi sans prendre de précautions particulières, et à mon réveil, je n'avais plus rien. Enfin, j'ai toujours mon sac à doc, sur lequel je dormais, mais tout le reste a disparu. Les vivres, bien entendu, mais même le matériel est parti. C'est bien simple, tout ce qui n'était pas à mon contact a disparu. Par chance, une des bouteilles fuyait, et la piste qu'elle a laissé semble mener droit vers cette profonde caverne. Je crois que je n'ai pas vraiment le choix, il va falloir que j'y aille. Enfin je dis ça, mais si ma lampe torche n'avait été dans mon sac à dos, je me demande bien ce que j'aurais fait. Bon, allez, courage, il restera peut-être quelque chose à manger !



Caverne mon cul ! Cette saloperie est une putain de tanière ! Et je ne sais même pas de quel genre d'animal, j'ai à peine eu le temps de voir sa silhouette à contre-jour, et ça m'a pétrifiée. Et je n'arrive même pas à me rappeler de ce qu'il a bien pu se passer après, et de comment j'ai atteri dans cette espèce de gel visqueux. Ah ça, pour découvrir de nouvelles espèces, je suis servie ! Bon, la lampe est par terre, un peu plus loin, et sa lumière faiblit. Aucun bruit alentour, il faut que je me dépêche de m'enfuir avant de servir de dîner, si c'est bien le sort qu'on me réserve. J'ai toujours mon sac à dos, je devrais bien réussir à trouver quelque chose.

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